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Pacal Maitre, lauréat du Prix de Photographie Marc Ladreit de Lacharrière en partenariat avec l’Académie des beaux-arts 2020

Tchad, Cavaliers submergés par une tempête de sable, 2012, Pascal Maitre

Le jury du Prix de Photographie Marc Ladreit de Lacharrière en partenariat avec l’Académie des beaux-arts, réuni le 30 septembre 2020 au Palais de l'Institut de France, a examiné les 26 candidatures présélectionnées cette année et a désigné Pascal Maitre lauréat de l’édition 2020 pour son projet Les Peuls. Du retour de l'identité au risque djihadiste. Raed Bawayah, Olivier Jobard et Sophie Zénon ont été déclarés finalistes de cette 13ème édition du prix.

 

Pascal Maitre, lauréat du Prix 2020 pour son projet : Les Peuls. Du retour de l’identité au risque djihadiste

Né en 1955 à Buzançais (Indre), Pascal Maitre débute après des études de psychologie, sa carrière de photojournaliste en 1979, dans le Groupe Jeune Afrique.

A partir de 1984, il rejoint l’agence Gamma.

En 1989, il co-fonde l’agence Odyssey Images. De 1994 à 2018, il est membre de l‘agence Cosmos.

Pascal Maitre a travaillé avec de prestigieuses publications internationales, en France (Géo, Paris Match, Figaro Magazine, L’Express, ELLE), et à l’étranger (Geo et Stern en Allemagne, National Geographic aux Etats-Unis).

Dans plus d’une quarantaine de pays, il aborde les multiples facettes du continent africain : les hommes et leur mode de vie, la politique et les conflits, les traditions.

Si l’Afrique demeure son terrain de prédilection, Pascal Maitre a également réalisé plusieurs photoreportages sur d’autres zones du monde : Proche Orient, Amérique du Sud, Sibérie.

Son travail a été exposé deux fois à la Maison Européenne de la Photographie et une dizaine de fois à Visa pour l’image

Pascal Maitre est représenté en France par l’agence MYOP et à l’étranger par l’agence Panos Pictures.

 

 

Extraits du projet : Les PeulsDu retour de l’identité au risque djihadiste

« Le peuple peul compte 35 millions d’individus, du Sénégal au Niger, du Tchad au Soudan. Les Peuls ont en partage une langue, le pular, et un particularisme transfrontalier, le pulaaku, qui représente une manière stricte et codifiée d’« être Peul », sorte de code d’honneur partagé. Le bétail en général et les vaches en particulier demeurent un des piliers de la culture peule, ainsi qu’une puissante foi en l’Islam. Les Peuls ont, de tout temps, été des pasteurs nomades, ce qui explique leur présence dans de nombreux pays de la bande sahélienne. (...)

La croissance démographique et le réchauffement climatique fragilisent la situation de ce peuple millénaire, traditionnellement pasteur. Les pâturages se réduisent, leur mode de vie est bouleversé, et la pression économique se fait de plus en plus forte.

Pour une partie des populations peules, la radicalisation djihadiste est perçue comme une solution. Elle entraîne une augmentation du rythme et de l’intensité des conflits entre communautés nomades peules et cultivateurs Dogons, Bambara et Mossi. Les combats font des milliers de morts et des millions de déplacés chaque année.

Mon projet sur les Peuls documentera d’un côté le mode de vie et les traditions peules, alors qu’elles sont en train de disparaître, et de l’autre l’attrait d’une partie de ces populations vers le djihadisme, qui risque de faire du Sahel une zone encore plus instable qu’elle ne l’est déjà. Plus que jamais,  le peuple peul est aujourd’hui à un tournant de son histoire, et c’est ce tournant que je souhaite photographier. »

Pascal Maitre

 

Voir la suite du dossier de presse

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